À Saint-Denis et ailleurs : suicides, expulsions, arrestations ! Ça suffit !

Rédigé par inconnu Aucun commentaire
Classé dans : Luttes & solidarité Mots clés : logement

Le 15 février, E., hébergée avec ses six enfants dans un hôtel miteux, s'est immolée (s'est brûlée vive) dans le hall de la mairie de Saint-Denis. Quelques jours avant, N., une autre mère isolée, s'était suicidée, acculée (débordée) par des dettes de loyer. Le lendemain, le maire, Didier Paillard, s'est empressé de déclarer qu'il fallait une réquisition immédiate des logements vides, publics et privés. Sans doute ne parlait-il pas des logements appartenant à sa propre commune…

Expulsion illégale avec la complicité de la mairie de Saint-Denis

En effet, lorsque des mal logés, expulsables, SDF, ont décidé d'occuper une maison vide située au 2 chemin des Cornillons, appartenant à Plain Commune Développement, société présidée par Patrick Braouezec, ex-maire de Saint-Denis, aucun élu de la ville n'a daigné leur apporter son soutien. Le 5 avril, sous prétexte d'un contrôle d'identité, la maison a été évacuée par une armée de gardes mobiles, ce qui coûte plus cher aux contribuables que de reloger les gens.

Suite à cette expulsion illégale, nous avons décidé, avec les expulsés, de nous inviter aux États Généraux du logement orgénisés le 19 mars à la mairie de Saint-Denis. Au cours de cette réunion, devant notre détermination, Stéphane Peu, adjoint au maire, s'est engagé publiquement à nous recevoir le 21 mars à 15 heures.

Arrestation arbitraire, violences policières. Ce n'est pas pour ça que nous avions rendez-vous !

Le 21 mars, nous nous sommes donc rendus à 15 heures à la mairie de Saint-Denis. M. Peu n'était pas au rendez-vous et a cru bon d'envoyer à sa place M. Bussy, chef de cabinet. Devant notre insistance pour rencontrer M. Peu, la seule réponse du maire a été de réquisitionner la Police Nationale pour nous évacuer brutalement.

C'est à ce moment-là qu'une de nos camarades, Z., a été violemment plaquée au sol, au mur, frappée, menottée et embarquée. Un autre de nos camarades, B., l'a suivi peu après dans le fourgon. B. a été relâché rapidement mais Z. a été retenue en garde à vue. Elle est sortie le lendemain avec une convocation au tribunal pour des soi-disant violences contre un policier.

Z. passe en procès le 23 mai à 13 heures au tribunal de grande instance de Bobigny, 12ème chambre.

Soyons nombreux à lui apporter notre soutien !

Sans frontières, pour tous les laissés pour compte, rendez-vous mercredi 23 mai à 11 heures métro Pablo Picasso, ligne 5, pour marcher vers le tribunal.

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