La mémoire de ces lieux et des gens qui les ont fréquentés, de ce qui se jouait et se vivait sur ce bout de bocage, se dissipera aussi si elle n’est pas transmise, dans le brouillard de l’histoire des vainqueurs.ses.
TOUT CE QUI EST CRITIQUABLE DOIT ÊTRE CRITIQUÉ, NOUS CRITIQUONS NOUS, intérims, précaires, chômeurs et chômeuses, seniors et laisséEs pour compte en tous genres, nous avons du mal à trouver notre place dans la lutte des C.I.P.
Années 1970. Une vingtaine de jeunes décide de démontrer par l'exemple qu'on peut travailler sans patron et refuser la société de consommation.
Cette B.D. autobiographique raconte d'abord leur installation, leur expérience de vie en commun, de quasi autarcie et d'autogestion.
La seconde partie se concentre sur l'évolution des idéaux au fil des années, la difficulté de réaliser une utopie concrète… les petits grains de sable dans les rouages d'une utopie qui ne saura résister au temps, aux contraintes de la cohabitation et aux aspirations individuelles.
Pour autant, les protagonistes (qui témoignent en fin de l'ouvrage) — y compris ceux qui étaient enfants à l'époque — ne regrettent pas cette aventure et conseillent même au contraire de continuer à tenter les expériences de vie en commun et d'autogestion !
Nous avons exposé dans ses grandes lignes quel est le but que nous voulons atteindre, l'idéal pour lequel nous luttons.
Mais il ne suffit pas de désirer une chose : si on veut l'obtenir pour de bon, il faut employer les moyens adaptés à sa réalisation. Et ces moyens ne sont pas arbitraires : ils dérivent nécessairement des fins que l'on se propose et des circonstances dans lesquelles on lutte. En se trompant sur le choix des moyens, on n'atteint pas le but envisagé, mais on s'en éloigne, vers des réalités souvent opposées, et qui sont la conséquence naturelle et nécessaire des méthodes que l'on emploie. Qui se met en chemin et se trompe de route ne va pas où il veut, mais où le mène le chemin qu'il a pris.