Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte
Le 17 novembre dernier, nous étions près de 40 000 personnes et 400 tracteurs à fouler les départementales de la ZAD pour reconstruire un village d’organisation de la lutte après plus d’un mois d’opération policière et de destructions de maisons. Cette démonstration de force est pour nous le signe avant-coureur d’une possible victoire face aux porteurs du projet. Elle marque en tout cas une détermination qui n’a cessé de grandir depuis plusieurs semaines ainsi qu’une extention de la lutte sur tout le territoire français. Des commandants de gendarmerie abondent même dans le sens des déclarations que nous ne cessons de leur adresser et reconnaissent publiquement l’échec dans lequel ils s’engouffrent à chaque nouvelle intervention.
Pour autant, le pouvoir s’entête, réaffirme que le projet se fera. Le jour où Ayrault annonçait la création d’une pseudo commission de dialogue
, la police blessait une centaine de personnes dans le bois de Rohanne. Trois jours plus tard un opposant se faisait arrêter derrière une barricade par des policiers déguisés en manifestants. Il est à ce jour encore en prison. Depuis, la présence policière est permanente sur la zad : contrôles, fouilles, saisie de matériaux destinés à la reconstruction, arrétés préfectoraux. Trève ? Dialogue ? Nous voyons dans ces opérations du gouvernement la tentative de gagner du temps, d’endormir la dynamique qui est née sur la zad et qui devient incontrôlable.
Aujourd’hui, la ZAD ne se limite plus à la ceinture de Nantes, elle s’incarne dans plus de 100 comités créés un peu partout en france et qui se retrouveront le 15 et 16 décembre pour penser ensemble la suite du mouvement.
L’enjeu pour le pouvoir, n’est plus seulement de détruire quelques maisons ou cabanes, mais il est aussi d’anéantir le kyste
qu’il a provoqué. C’est pourquoi nous redoublons de vigilance et appelons dès maintenant, en plus des appels existants à réaction immédiate, à la tenue d’une énorme manifestation, à Nantes, quelques semaines après une grosse opération de destruction sur la ZAD.
Nous leur ferons regretter toute nouvelle attaque contre la lutte. La vie sans aéroport a déjà commencé.