Vivre l’utopie
Projection de Vivre l’utopie (1997, 1 heure 35), documentaire qui, à travers images et témoignages, retrace l’histoire de la révolution espagnole et de l’application concrète de l’autogestion par plusieurs millions de personnes.
La projection sera suivie d’un débat : en ces temps de résignation électoraliste, que reste-t-il de l’idéal anarchiste révolutionnaire ?
Dimanche 26 mars 2017 à partir de 16 heures 30 à la librairie Publico (145 rue Amelot, Paris 11, mo République / Oberkampf / Filles du Calvaire). Entrée libre.
Espagne, juillet 1936. En réponse au coup d’État fasciste, le peuple prend les armes et repousse les militaires. De vastes régions s’organisent sans gouvernement et, dans nombre d’endroits, l’argent est aboli. Usines et transports sont collectivisés, et de nombreux villages mettent en place des collectivités où les terres sont rassemblées et où les richesses produites sont redistribuées selon le principe : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins. Un jour, le peuple s’est couché pauvre et s’est réveillé riche, parce qu’il a mangé tout le pain qu’il voulait alors qu’avant il ne pouvait que supporter sa faim.
Que la ville expédie aux villages, non des commissaires, ceints d’écharpes rouges ou multicolores, signifiant au paysan le décret de porter ses denrées à tel endroit, mais qu’elle les fasse visiter par des amis, des frères disant :Apportez-nous vos produits ; et prenez dans nos magasins toutes les choses manufacturées qui vous plairont.Et alors les denrées afflueront de toutes parts. Le paysan gardera ce qu’il lui faut pour vivre, mais il enverra le reste aux travailleurs des villes, dans lesquels — pour la première fois dans le cours de l’histoire — il verra des frères et non des exploiteurs.
Kropotkine, La conquête du pain