Sans-papiers à la Cité de l'immigration

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Classé dans : Luttes & solidarité Mots clés : sans-papiers

Après 12 mois de grève, des milliers de sans-papiers d'ile de france n'ont obtenu qu'un addendum au guide des bonnes pratiques destiné aux préfets (une victoire, selon la CGT) et quelques promesses non tenues. Il y a deux mois, ils se sont installés à la Cité de l'immigration (à Porte dorée, Paris 12) pour réclamer des préfectures le récépissé de dépôt de demande de régularisation promis qui leur donne autorisation de séjour et de travail pour 3 mois. Mais il y a trois semaines, la direction a décidé de fermer le musée jusqu'à ce qu'ils libèrent la salle qu'ils occupaient, juste en face de l'entrée (louée par le musée pour l'organisation d'événements tels qu'un championnat de baby foot). Un accord a été passé entre le musée et le syndicat : les sans-papiers ne passent plus la nuit dans le musée, ils peuvent venir de 9h à 19h, deux pièces sont mises à leur disposition pour faire leurs dossiers, dans les vestiaires (derrière les chiottes). Coincés entre le chantage des préfectures (on n'examine pas vos dossiers si vous ne cessez pas votre occupation) et celui des syndicats (l'accord passé avec le gouvernement en fait des intermédiaires obligatoires pour déposer leurs dossiers), ils n'ont plus que l'espoir chacun d'être à son tour convoqué en préfecture pour la délivrance de ce récépissé. Ceux qui le décrochent vont chercher du travail, et quittent donc le mouvement, en espérant que leur autorisation sera renouvelée après les trois mois ; les autres patientent, sans argent, souvent sans logement, et dans l'oubli médiatique.

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