S’organiser face à la montée des courants réactionnaires

Montreuil, 8 juillet 2009, place du marché : alors qu’elles protestent contre l’expulsion d’un immeuble squatté, cinq personnes sont touchées par des tirs de flashball, à l’épaule, à la clavicule, à la nuque, au front ; Joachim perd un œil.
Montreuil, 14 octobre 2010, devant le lycée Jean Jaurès : un large mouvement contre la réforme des retraites secoue le pays, Geoffrey reçoit un tir de flashball dans l’œil alors qu’il bloque le lycée avec ses camarades.
À Noisy-le-Sec en 2012, Amine est tué d’une balle dans le dos par un policier. À Villemomble en 2013, Fatouma perd un œil suite à un tir de grenade de désencerclement. En 2014, la Bac tire au flashball dans un square du quartier de la Noue à Montreuil. Des histoires comme celles-ci, il en existe tant, et nous sommes loin de toutes les connaître.
Le collectif Baras, né il y a plus de deux ans, a besoin de votre solidarité car nous sommes menacés d’expulsion du bâtiment occupé 72 rue René Alazard à Bagnolet.
Notre procès va se tenir mardi 3 février 2015 à 9 heures au tribunal de Pantin. Votre présence est importante ! Rendez-vous au tribunal de Pantin le 3 février à 9 h (métro Église de Pantin). Sans ce bâtiment, le collectif se retrouverait une nouvelle fois à la rue !
Pour montrer notre détermination, nous organisons samedi 31 janvier 2015 à 11 h un rassemblement devant la mairie de Bagnolet puis, juste après, un repas de soutien au squat 72 rue René Alazard (repas avec et sans viande). Ce repas permettra de nous aider financièrement à faire face à la situation.
Régularisation des sans-papiers !
Des logements pour tou.te.s !
Collectif Baras. 07 78 32 14 75 ou 07 51 28 82 69
Après les meurtres à Charlie Hebdo et leurs suites, les propos racistes se répandent au rythme d’un battage médiatique insensé qui, tout en prétendant se démarquer de l’extrême-droite, induit l’idée que les Arabes seraient dangereux.
Lundi matin, 19 janvier 2015, 1 h 34, 45 Mo
Lundi matin, 26 janvier 2015, 1 h 33, 44 Mo
Après la tuerie dans les locaux du journal Charlie Hebdo, un nombre record de personnes se sont rassemblées. Elles affirment être Charlie, victimes d’une attaque contre la liberté d’expression. La communauté nationale chante son hymne, applaudit ses flics et appelle ses dirigeants à défendre la République contre la barbarie.
Nous ne sommes pas de cette communauté. Nous sommes du côté des victimes quotidiennes des patrons, des matons, des flics, des militaires. Du côté de ceux qui n'ont pas plus la liberté de s’exprimer que celle de circuler, de se loger, de vivre. Et du côté de ceux qui subiront les conséquences de la guerre déclarée contre le terrorisme.
Lundi matin, 12 janvier 2015, 1 h 45, 51 Mo