Comment sont bloquées les initiatives pouvant amener à un climat de révolte afin que les réactions à l’oppression se passent de manière pacifique, alternative, autorisée, donnant une impression de relative paix sociale.
Surfant sur la vague réactionnaire qui se manifeste (des manifs anti-IVG aux « manifs pour tous »), la manif dite « Jour de colère » a réuni, le 26 janvier, un grand nombre de personnes protestant, en vrac, contre Hollande, l’avortement, le chômage, l’école républicaine, les impôts, les francs-maçons, les Juifs, les homosexuels, etc. Que pouvons-nous en penser et quelle attitude pouvons-nous avoir face à cela ?
À en croire la ministre du logement, son projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové serait bénéfique aux propriétaires comme aux locataires, en abordant le logement sous l'angle de la justice sociale. Mais nombre de locataires risquent bien de faire les frais de cette version politicienne de la justice sociale ; et si selon certains la ministre déclare la guerre aux propriétaires, pour les plus mal logés, ceux qui s'abritent dans des taudis ou des bidonvilles, ceux qui sont sans logement ou qui risquent de le devenir, et qui en meurent, la guerre est déclarée depuis longtemps, et elle ne baisse pas en intensité, au contraire…
Dans un article intitulé « Excuses sociologiques » (titre changé par Siné mensuel, qui l'a publié), Pierre Carles avance l'idée que Clément Méric, militant antifasciste, s'est fait tué par un militant fasciste parce qu'il était un « membre de la petite bourgeoisie intellectuelle » qui s'est retrouvé face à un prolo, et qu'il a été « victime d'un certain complexe de supériorité sociale » et de la lutte de classes…