Dans un article du Monde diplomatique (« Données personnelles, une affaire politique », septembre 2016), est envisagée l’idée que les données personnelles collectées par des entreprises soient récupérées par les États afin de servir l’intérêt général plutôt que des intérêts privés. Mais peut-on avoir plus confiance en des États qu’en des entreprises capitalistes ? Nos données personnelles ne devraient-elles pas plutôt rester sous notre contrôle ? C’est dans ce but que des associations et militants créent et partagent des outils et des services conçus pour protéger ses données des États comme des entreprises.
Merci patron ! de François Ruffin a reçu de nombreux éloges. Présenté comme un film d’action et de lutte de classes, il prétend démontrer la possibilité de la nécessaire union des classes moyenne et populaire pour combattre la classe dirigeante. Mais ce que le film révèle, c’est un idéal politique où la classe moyenne « coache », encadre, dirige. Autant dire qu’il nous a beaucoup déplu.
Les politiciens préparent leurs élections et font dans la surenchère, tandis que médias et racisme alimentent la peur d’une guerre civile, incitant à s’en remettre à l’État. Comment faire face à l’état d’urgence, encore prolongé et toujours plus sécuritaire ?
Le 14 juin 2016, les baies vitrées de l’hôpital Necker à Paris ont été étoilées lors de la manifestation contre la loi Travail. Journalistes et politicards se répandent sur le « saccage » de l’hôpital pour enfants, tandis que, du côté des militants, on dénonce l’enfumage médiatique occultant derrière un acte stupide isolé les centaines de milliers de manifestants et on accuse les politiciens d’être les véritables casseurs de l’hôpital public. Mais il y a eu aussi une autre réaction, justifiant l’attaque de cet hôpital. Y aurait-il des bonnes raisons de s’en prendre aux hôpitaux ?
Manifs sauvages, affrontements contre la police, attaque des symboles capitalistes… ont marqué l’opposition à la loi Travail. Souvent dénigrés, ils ont aussi bénéficié d’un assez large soutien. Les casseurs sont-ils un problème ou plutôt un exemple à soutenir ?