C'est un fait : le spectacle du candidat de la révolution citoyenne attire plus de monde que n'importe quelle lutte concrète. Alors comment convaincre — en restant sur des bases anarchistes — d'agir au lieu d'élire, pour que, suffisamment nombreux, nos luttes aboutissent ?
Comment peut-il arriver qu’il se rencontre quelque part un bonhomme assez stupide, assez déraisonnable, assez aveugle à ce qui se voit, assez sourd à ce qui se dit, pour voter bleu, blanc ou rouge, sans que rien l’y oblige, sans qu’on le paye ou sans qu’on le soûle ? Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ? s'interrogeait Mirbeau en 1888 en appelant à La grève des électeurs. La question se pose toujours…
À quel point la servitude qui nous touche au quotidien dans nos vies est-elle volontaire ? Quelle est la part d'obéissance dans la soumission à l'autorité et l'absence de révolte ?
On entend parfois dire que la crise est une chance...
Si, par exemple, des gens se retrouvent à squatter faute de logement, est-ce la même démarche que celle de militants et faut-il s'en réjouir ?
La misère et l'oppression mènent-elles forcément à la révolte ?
Existe-t-il une oppression sociale spécifique aux enfants ? Face à cette oppression, comment réagissent-ils ? En opprimant à leur tour, ou par l'entraide ?
Avec Milan (Radio Lap) et Sébastien (collégien), qui viendra discuter du livre Paracuellos lors d'une prochaine soirée lecture de la librairie du Monde libertaire.
Cette BD autobiographique montre le quotidien d'enfants dans un orphelinat dans l'Espagne d'après la guerre civile. L'auteur, qui a passé son enfance dans un centre d'accueil de l'institution phalangiste Auxilio social (Aide sociale), s'est servi de ses souvenirs et de divers témoignages pour raconter les brimades et les sévices que subissaient les enfants.
Hiver 1986, manifestation contre la loi Devaquet, les élèves du LEP électronique se mettent en grève. Leurs revendications ne sont pas les mêmes que celles des étudiants...
1974. Une vingtaine de jeunes décide de démontrer par l'exemple qu'on peut travailler sans patron et refuser la société de consommation.
Cette BD autobiographique en deux parties raconte d'abord leur installation dans une ancienne Minoterie, leur expérience de vie en commun, de quasi autarcie et d'autogestion.
La seconde se concentre sur l'évolution des idéaux au fil des années, la difficulté de réaliser une utopie concrète… les petits grains de sable dans les rouages d'une utopie qui ne saura résister au temps, aux contraintes de la cohabitation et aux aspirations individuelles.
Pour autant, les protagonistes (qui témoignent en fin de l'ouvrage) — y compris ceux qui étaient enfants à l'époque — ne regrettent pas cette aventure et conseillent même au contraire de continuer à tenter les expériences de vie en commun et d'autogestion !
Nicola Sacco et Bartholomeo Vanzetti assassinés en 1927.
L'affaire Sacco et Vanzetti qui s'est ouverte sur le procès d'un crime d'État a pris les proportions d'un grand procès mondial dans la lutte de classes. Les guerres, les événements politiques ont pu masquer les problèmes qui furent soulevés à l'époque mais l'assassinat des deux anarchistes italiens reste encore aujourd'hui le symbole pour la classe laborieuse de l'émancipation internationale des exploités et du courage anarchiste. Increvables anarchistes
Pourquoi certains personnages restent dans la mémoire populaire quand tant d'autres sont oubliés ? Incarnant des idéaux ou contre-idéaux, quelles sont les conséquences de leur héroïsation ?
Au moment où le jugement en appel était rendu contre les sans-papiers accusés de l'incendie du CRA de Vincennes, appel était lancé à se rassembler devant le centre de rétention reconstruit.
Pour empêcher les manifestants de s'approcher et de se faire entendre des prisonniers, les keufs les ont encerclés et arrêtés, puis en ont désigné et accusé trois, qui passeront en procès.