Lois, propagande, censure, expulsions, répression… : l’offensive est générale. Mais nous sommes aussi à un moment où s’effondrent les mythes de la gauche de pouvoir et du syndicalisme de cogestion, laissant entrevoir un mouvement à naître. D’où l’importance particulière de soutenir et défendre nos journaux, sites web, squats, librairies…, propageant notre idéal de liberté et de justice, et nourrissant les futurs foyers de résistance…
Lors des manifestations du 12 septembre 2017 contre la loi Travail, le service d’ordre de la C.G.T. s’est livré à plusieurs agressions sexistes, jusqu’au tabassage de manifestantes féministes à Paris. S’agit-il d’une « bavure » de quelques individus, ou d’une conséquence supplémentaire de l’existence même de ce service d’ordre et d’un sexisme plus général, exprimé dans les slogans scandés en manif comme dans les réactions à ces agressions ?
Marcel Campion est un forain devenu businessman de la fête foraine. C’est donc avec étonnement qu’on a vu le site lundimatin relayer son manifeste, « Fête foraine et lutte finale », annonçant que « dans toutes les prochaines batailles de la guerre sociale en cours, les forains seront en première ligne. »
Car si ce texte y est décrit comme « émouvant et sans concession », il est difficile de ne pas y voir la volonté de son auteur de défendre ses intérêts, « avec les syndicats et les insoumis, les bonnets rouges et les blacks blocs, les agriculteurs faillis et les anarchistes » maintenant que les politiciens lui préfèrent d’autres associés, comme il le faisait avec ces mêmes politiciens, avec lesquels il est « réputé avoir toujours entretenu des rapports cordiaux, d’Anne Hidalgo au Front National », lorsqu’il avait encore leurs faveurs.
Alors que se préparent les mobilisations contre la loi Travail 2, un article d’Olivier Cyran nous dévoile « L’enfer du miracle allemand », modèle pour les médias et inspiration pour le gouvernement.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon est présenté par les médias comme le seul capable de s’opposer à la politique du gouvernement. N’est-ce pas pourtant, comme les autres, à la soumission par le vote qu’il nous appelle ?
L’improbable et le beau, et le devenir du Front Social. Improbable parfois, beau toujours, quand nous nous retrouvons nombreux en rupture avec l’ordre établi.