Pour beaucoup, les sans-papiers sont au mieux des pauvres immigrés, au pire une menace, dans tous les cas une catégorie sur laquelle sont collées nombre d’idées reçues, mises à mal si on les considère pour ce qu’ils sont avant tout : des individus, ayant chacun son histoire.
Le 14 janvier 2010, les sans-papiers de Vitry se sont fait evacués par la police du trottoir des impôts qu’ils occupaient depuis trois mois. Laurent et Sylvie font le point sur cette lutte, à partir de laquelle ils développent des réflexions sur la lutte d’un point de vue plus global, notamment sur le rôle des anarchistes dans les luttes dites réformistes.
Lundi matin donne la parole à Tidiane, un des membres du collectif des sans-papiers de Vitry, qui occupent le trottoir du centre des impôts depuis deux mois et demi pour obtenir leur régularisation. Il nous parle de l'Afrique, de l'exil, de la vie en Europe et de la lutte, et nous aide ainsi à comprendre l'importance de ce combat pour l'égalité et la liberté.
Les sans-papiers sont les plus opprimés et les plus exploités. Ce sont aussi des gens qui luttent : ils sont environ 5 000 en grève pour obtenir leur régularisation.
Qualifié de peste émotionnelle — une expression utilisée pour discréditer quelqu’un qu'on ressent comme un adversaire —, le sentiment de révolte est particulièrement présent chez les militants, qui se demandent comment le réveiller quand on est entouré d’indifférence.