Dans un article du Monde diplomatique (« Données personnelles, une affaire politique », septembre 2016), est envisagée l’idée que les données personnelles collectées par des entreprises soient récupérées par les États afin de servir l’intérêt général plutôt que des intérêts privés. Mais peut-on avoir plus confiance en des États qu’en des entreprises capitalistes ? Nos données personnelles ne devraient-elles pas plutôt rester sous notre contrôle ? C’est dans ce but que des associations et militants créent et partagent des outils et des services conçus pour protéger ses données des États comme des entreprises.
Merci patron ! de François Ruffin a reçu de nombreux éloges. Présenté comme un film d’action et de lutte de classes, il prétend démontrer la possibilité de la nécessaire union des classes moyenne et populaire pour combattre la classe dirigeante. Mais ce que le film révèle, c’est un idéal politique où la classe moyenne « coache », encadre, dirige. Autant dire qu’il nous a beaucoup déplu.
Vive les vacances ! Fin juillet, les braves gens sur la plage, les orteils sont en éventail et les Roms sont expulsés. C’est la routine de l’été, ce temps béni pour les coups bas : l’école est close, les instits en congés, restent dans la ville désertée quelques citoyens qui passent devant les Roms expulsés. À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, onze familles soudain mises à la rue : il n’y a pas de maire de gauche pour les Roms expulsés. Il y a les grues et les pelleteuses qui cassent les habitations, il y a quatorze fourgons de C.R.S., il y a la violence de l’État, il y a les intérêts privés. Trente minutes pour récupérer quelques affaires, un matelas qu’on roule et emporte avec soi mais nulle part où aller : il n’y a pas de relogement pour les Roms expulsés.