C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre.
Lire la suite de 260 rue des Pyrénées
Dimanche 17 juin à partir de midi et tout l'après-midi sur la place de la Fraternité à Bagnolet (métro Robespierre), repas, discussions, musique, infokiosque, jeux pour les enfants, surprises…
Nous n’avons plus le choix
Expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d’hébergement social, dans un immeuble appartenant à la Poste et vide depuis le 11 mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20e à Paris. Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidé d’agir. Nous avons trouvé une porte ouverte et posé nos bagages pour nous installer et créer un lieu de vie, d’auto-organisation et de lutte pour obtenir notre dû et dénoncer ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Nous sommes déterminés à devenir le cauchemar du pouvoir tant que nous n’aurons pas eu gain de cause. Nous vous appelons à venir nous rejoindre lors de nos assemblées (multicolore, sans parti ni étiquette) tous les dimanches à 17 heures.
Les habitants du 260 rue des Pyrénées
Sur l'immeuble a été accrochée une grande banderole, sur laquelle est écrit :
Occupations ! S'organiser / Se loger
Nous sommes des expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, et nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d'hébergement social dans un immeuble appartenant à la poste et laissé vide depuis 2010. Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidé d'agir.
Alors qu'une partie de la population était soit aux urnes, soit à la pêche à la ligne, soit devant sa télé pour regarder les résultats électoraux, d'autres avaient pris le chemin de la résistance sociale en occupant un immeuble vide au 260 rue des Pyrénées à Paris pour se loger et s'organiser.
Lundi matin, 11 juin 2012, 1h22, 36.5 Mo
Voilà cinq ans qu'a été instauré le Dalo (Droit au logement opposable). Cinq ans que le nombre des mal-logés, des gens à la rue et des expulsions augmente. Cinq ans que les prix des loyers s'envolent, alors que les salaires et les allocations stagnent. Cinq ans que les profits liés au business de l'immobilier battent des records.
Avec le Dalo... y'a que dalle
Lire la suite de Dalo, cinq ans après