Un homme, un endroit, une légende tous les soirs. Suivie d'une discussion entre fans de blues...
ENTRÉE LIBRE
Vendredi 20 janvier, à partir de 19 heures 30
Librairie Publico, 145 rue Amelot, Paris 11
métro République/Oberkampf/Filles du Calvaire
La librairie, en partenariat avec l'émission Blues en liberté (de 10 heures 30 à midi le mercredi sur Radio libertaire vous propose un film (93 minutes) sur Antone's, club de blues mythique situé à Austin (Texas), qui dura du 13 juillet 1975 à nos jours, avec en vedettes toute la crème du Chicago blues : Muddy Waters, Jimmy Reed, Otis Rush, Jimmy Rodgers, Buddy Guy, James Cotton, Junior Wells, BB King, Albert Collins, Memphis Slim, Stevie Ray Vaughan et plein d'autres ! Antone's. Home of the Blues retrace son histoire, à travers des interviews, des extraits de concerts...
Si dénoncer les méfaits de la société de consommation ou promouvoir les alternatives en actes a sa pertinence, aux avant-postes de la lutte de classes — parfois sous les fenêtres de nos HLM —, on vit en bidonville et on se nourrit dans les poubelles. Là où cette société se montre dans son essence — insupportable —, où la volonté se heurte à la violence et au racisme, et où le problème est la survie quotidienne, l'idée de décroissance, par exemple, est tout simplement hors de propos.
La tâche des anarchistes est de travailler à renforcer les consciences révolutionnaires des organisés et à rester dans les syndicats, toujours en tant qu'anarchistes.
Il est vrai que, dans bien des cas, les syndicats sont contraints de transiger et de faire des compromis, pour des raisons d'ordre immédiat. Je ne le leur reproche pas ; mais c'est précisément pour cette raison qu'il me faut bien reconnaître que l'essence des syndicats est d'être réformistes.
Un soir, sur le chemin du métro, je tombe en arrêt devant une affichette : Quelle réussite pour les jeunes des quartiers populaires ? Réunion-débat organisée par le C.C.I. (Convergences citoyennes Ivry, un collectif apolitique qui se propose d'améliorer la vie sociale dans la cité), animée par Antoine Spire, de la L.D.H., et Azouz Begag, auteur du Gône de Chabah. À priori, rien d'alléchant. Quoique... Le thème me paraît propice à tous les débordements. Et si personne ne se charge d'apporter de critique politique, je prendrai mon courage à deux mains !
Il y a des époques, avons-nous dit, où la conception morale change tout à fait. On s’aperçoit que ce que l’on avait considéré comme moral est de la plus profonde immoralité. Ici, c’était une coutume, une tradition vénérée, mais immorale dans le fond. Là, on ne trouve qu’une morale faite à l’avantage d’une seule classe. On les jette par-dessus bord, et l’on s’écrit : À bas la morale ! On se fait un devoir de faire des actes immoraux.
Saluons ces époques. Ce sont des époques de critique. Elles sont le signe le plus sûr qu’il se fait un grand travail de pensée dans la société. C’est l’élaboration d’une morale supérieure.
