TRAVAILLEURS DE L’USINE EXACOMPTA, DES PTT, DE L’ANPE... TRAVAILLEURS DU 10e ARRONDISSEMENT, DE PARIS, DE FRANCE ET D’AILLEURS...
Nous sommes les élèves du LEP d’électronique, à un jet de boulon d’ici, vos fils. Aujourd’hui nous sommes dans la rue comme les étudiants. Mais pas exactement pour les mêmes raisons qu’eux. Ils se battent
contre la sélection dans le cadre de l’université.
Nous, nous nous battons contre la sélection de l’école, mais surtout contre la ségrégation sociale, contre la misère ! A l’école on nous parle sans cesse de l’entreprise, on nous propose d’y faire des stages, des visites comme au zoo, comme si c’était quelque chose de sympa, de naturel et qu’on avait le choix. On est venu vous demander votre avis et vous donner le nôtre.
Le but de ce message est de vous informer brièvement de ce qui se passe ces derniers jours dans notre pays et de lancer un appel international de solidarité à tous les anarchistes à travers le monde. La Grèce est sur un tournant critique, et de nombreux changements critiques ont lieu tant dans la société que dans l'économie et la politique. La désintégration et la dissolution du modèle dominant -jusque récemment- de pouvoir et d'exploitation est plus qu'évidente et définie ce qui est communément appelé crise. Ce que nous vivons maintenant est la faillite totale d'un système incapable d'assurer plus longtemps un consensus social. Ainsi s'engage une attaque frontale, inconditionnelle et sans prétexte.
Ce 21 mai à Paris, on pouvait manifester pour l'autogestion ou avec les Tunisiens sans-papiers. S'il fallait bien faire un choix entre les deux, nous y voyons une complémentarité, illustrée par la volonté de jonction des deux manifs (empêchée par les flics).
Les pratiques autogestionnaires actuelles pourraient-elles, en s'étendant, amener à un changement radical de société ? Ou n'est-ce pas plutôt ce changement de société, par la révolution, qui permettra les pratiques libertaires telles que l'autogestion ?