Malatesta : la révolution anarchiste

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Classé dans : Lectures Mots clés : révolution

La Révolution, c'est la création de nouvelles institutions, de nouveaux groupements, de nouveaux rapports sociaux. La Révolution, c'est la destruction des privilèges et des monopoles ; c'est un nouvel esprit de justice, de fraternité, de liberté qui doit rénover toute la vie sociale, élever le niveau moral et les conditions matérielles des masses en les appelant à prendre en mains la détermination de leur destin, par leur propre action directe et consciente. La Révolution, c'est l'organisation de tous les services publics par ceux-là mêmes qui y travaillent, dans leur propre intérêt et dans celui du public. La Révolution, c'est la destruction de tous les liens coercitifs ; c'est l'autonomie des groupes, des communes, des régions. La Révolution, c'est la libre fédération sous la poussée de la fraternité, des intérêts individuels et collectifs et de la nécessité de produire et de se défendre. La Révolution, c'est la constitution d'innombrables groupements libres correspondant aux idées, aux désirs, aux besoins, aux goûts de toutes sortes qui existent dans la population. La Révolution, c'est la formation et la disparition de milliers de corps représentatifs au niveau des quartiers, des communes, des régions, des nations et ces corps, qui n'ont aucun pouvoir exécutif, servent à faire connaître et à harmoniser les désirs et les intérêts de gens proches ou éloignés les uns des autres, et agissent en informant, en conseillant, en donnant l'exemple. La Révolution, c'est la liberté éprouvée dans le creuset des faits. Et la Révolution dure tant que dure la liberté, c'est-à-dire tant que d'autres ne profitent pas de la lassitude qui survient dans les masses, des inévitables déceptions qui suivent les espoirs excessifs, des erreurs et des fautes humaines toujours possibles, pour arriver à constituer, avec l'aide d'une armée de conscrits et de mercenaires, un pouvoir capable de faire la loi, d'arrêter le mouvement là où il en est et de mettre en branle la réaction.

Pensiero e Volontà, 15 juin 1924

Errico Malatesta, Écrits choisis

Ne leur laissons pas la ville !

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Classé dans : Luttes & solidarité Mots clés : logement

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  • Destructions d'immeubles et de commerces
  • Expulsions de squats et de locations
  • Non-renouvellement des contrats de location
  • Pressions de certains propriétaires, de la mairie et des promoteurs immobiliers
  • Augmentation des loyers et du coût de la vie

Pour lutter contre ces transformations

Le collectif Prenons la ville propose des moments de rencontres, d'échanges et d'organisation les premier et troisième lundis de chaque mois.

Au Rémouleur, 106 rue Victor Hugo à Bagnolet.

16h30 - 19h30 pour les rencontres et échanges d'informations

À partir de 19h30 pour la réunion de bilan et d'organisation de la lutte

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Vivre l'utopie

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Classé dans : Rencontres Mots clés : révolution
Vivre l'utopie

Vendredi 17 février, à partir de 19h30

Vivre l'utopie

Juan Gamero, F. Rios, Mariona Roca, Mitzi Kotnik - VF

Documentaire sur l’Espagne libertaire de 1936 dans lequel une trentaine d’anciens militants anarchistes témoignent de l’application concrète de l’anarchisme par plusieurs millions de personnes en Catalogne et en Aragon.

ENTRÉE LIBRE
145 rue Amelot, 75011 Paris
métro République/Oberkampf/Filles du Calvaire

Malatesta : anarchie, socialisme et communisme

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Classé dans : Lectures Mots clés : aucun

C'est un fait qu'entre les socialistes et les anarchistes, il y a toujours eu une différence profonde sur la façon de concevoir l'évolution historique et les crises révolutionnaires que cette même évolution produit. Ils ne se sont donc pratiquement jamais trouvés d'accord sur les moyens à employer pour accélérer la marche vers l'émancipation de l'homme, ni sur les occasions de le faire qui se sont parfois présentées.

Mais ce n'est là qu'une divergence contingente et secondaire. Il y a toujours eu et il y a des socialistes qui sont pressés, comme il y a toujours eu et comme il y a des anarchistes qui veulent y aller prudemment et ne croient peut-être même pas tout à fait à la révolution. La divergence essentielle et fondamentale est ailleurs : les socialistes sont des autoritaires, les anarchistes sont des libertaires.

Les socialistes veulent aller au pouvoir, pacifiquement ou par la violence, peu importe. Et, installés au gouvernement, ils veulent imposer leur programme aux masses, sous une forme dictatoriale ou sous une forme démocratique. Les anarchistes estiment, au contraire, que le gouvernement ne peut être que pernicieux et que, de par sa nature même, il ne peut que défendre une classe privilégiée existante ou en créer une nouvelle. Et au lieu d'aspirer à s'installer à la place des gouvernants du jour, ils veulent abattre tous les organismes qui permettent à certains d'imposer aux autres leurs propres idées et leurs propres intérêts. En donnant à chacun la pleine liberté et, bien sûr, les moyens économiques qui rendent cette liberté possible et effective, ils veulent ouvrir et rendre libre la voie de l'évolution vers les meilleures formes de vie en commun qui naîtront de l'expérience.

Après ce qui s'est passé et se passe encore en Russie, il semble impossible qu'il y ait encore des gens pour croire que la différence entre les socialistes et les anarchistes consiste seulement à vouloir faire la révolution lentement ou rapidement.

Umanità Nova, 3 septembre 1921

Errico Malatesta, Écrits choisis

Soirée vidéo de la librairie du Monde libertaire

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Classé dans : Rencontres Mots clés : aucun

[LES MOISSONS DE LA RÉVOLTE]

Vendredi 10 février à partir de 19h30.

Les Moissons de la révolte

de Richard Hamon et Allessandro Stella (2006)

Soixante-quinze ans après le coup d’état militaire de Franco, les paysans andalous demeurent soumis, pour une large majorité, à l’arbitraire des grands propriétaires terriens : ils sont, aujourd’hui encore, engagés comme journaliers, ce qui signifie pour eux misère, précarité, soumission et parfois révolte. Au temps de la république, en 1933, les paysans s’étaient soulevés, la réforme agraire que la république avait promis ne voyant pas le jour.

À Casas Viejas, après l'une de ces révoltes, 22 journaliers furent massacrés pour l’exemple par la garde civile. Si actuellement l’injustice demeure toujours, des paysans se sont organisés pour travailler autrement. Ils ont conquis des terres sur les domaines des grands propriétaires terriens, fondé des communes agricoles et créé des coopératives. À Marinaleda, il est écrit sur les murs : l’utopie égalitaire est en marche.

ENTRÉE LIBRE
145 rue Amelot, 75011 Paris
métro République, Oberkampf, Filles du Calvaire

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