Communiqué des migrants de la place de la République
Nous n’avons ni maison ni aucun droits depuis plus d’un an.
Certains des réfugiés sont des demandeurs d’asile nouvellement arrivés.
Ce matin 29 octobre à 5 h la police est venue à nos tentes place de la République, et ils nous ont expulsés de force, et nous ont pris toutes nos affaires.
Lorsque nous étions au lycée Place des Fêtes, le gouvernement nous avait évacué, et avait promis de nous donner des logements et ils en ont donné pour certains mais pas pour tous.
Nous n’avons pas d’endroit pour dormir, pas d’école, aucune aide du gouvernement.
C’est la France ! Pas l’Afghanistan ni la Palestine.
Nous ne sommes pas des criminels, ils nous ont traités comme des criminels, nous sommes traités avec violence comme des criminels, ils nous ont blessés, et se sont comportés comme des criminels.
Avec une centaine de personnes nous avons réinstallé le camp mais nous sommes toujours à la rue. Nous appelons les gens à manifester avec nous
lundi 2 novembre à 17h30 à République pour soutenir nos droits et nos revendications.
Rencontre, projection et débat avec des camarades anarchistes grecs. Entrée libre.
De Grèce et d'Espagne, un vent du sud souffle sur l'Europe contre la résignation. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au coeur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : "JE LUTTE DONC JE SUIS" (prononcer "AGONIZOMAI ARA IPARKO" en grec et "LUCHO LUEGO EXISTO" en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c'est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d'Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d'un bout à l'autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d'utopie.
Ce matin [vendredi 23 octobre 2015], après l’expulsion du lycée Jean Quarré, la préfecture et Emmaüs laissent de nouveau une centaine de réfugiés à la rue. Un dispositif policier hors du commun a été mis en place pour une évacuation sous les feux de la rampe. Après plusieurs heures d’expulsion, le lycée est maintenant fermé et occupé par des vigiles. Tandis que des migrants ont été dispersés aux quatre coins de la France (Île-de-France au sens large, Nancy, Vichy…) dans des conditions déplorables, certains ont refusé de descendre des bus, d’autres ont déjà quitté leurs hébergements. Une centaine n’a pas eu de place et est de nouveau à la rue. Ils ont décidé avec des personnes solidaires de se rassembler devant l’Hôtel de Ville.
La Mairie a fait savoir que ce n’était pas son problème.