Suite à la mort d’un opposant au barrage du Testet, tué par une grenade de la gendarmerie, deux manifestations ont eu lieu au même moment, l’une pour rendre hommage, dans le calme, autorisée, l’autre appelant à une riposte populaire face aux violences policières. N’est-il pas incohérent de se retrouver, pour dénoncer les violences policières, aux côtés de politiciens souhaitant accéder au pouvoir, et donc exercer la répression ? Plus généralement, les bons sentiments ne peuvent-ils pas mener à soutenir les pires politiques ? C'est le point de vue développé dans le numéro 2 de la revue Frustration, dans un article intitulé « Pourquoi il faut détester les humanitaires ».
Avec différentes personnes, en différents endroits et à différentes époques, des problèmes identiques se posent de façon récurrente dans les expériences collectives. « Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que, dans nos collectivités, les savoirs qui auraient pu constituer une culture des précédents soient aussi peu présents ? Que pourrait-il se passer si une attention était désormais portée à ces savoirs que fabriquent les réussites, les inventions et les échecs des groupes ? », se sont demandé les auteurs de Micropolitiques des groupes, qui analysent un certain nombre de ces problèmes récurrents dans nos pratiques collectives.
Dans l’Indre, où des identitaires veulent se rassembler, ou à Calais, où les fachos agissent pour « sauver » la ville des migrant.e.s, les antifascistes se mobilisent.
Comment sont bloquées les initiatives pouvant amener à un climat de révolte afin que les réactions à l’oppression se passent de manière pacifique, alternative, autorisée, donnant une impression de relative paix sociale.
Surfant sur la vague réactionnaire qui se manifeste (des manifs anti-IVG aux « manifs pour tous »), la manif dite « Jour de colère » a réuni, le 26 janvier, un grand nombre de personnes protestant, en vrac, contre Hollande, l’avortement, le chômage, l’école républicaine, les impôts, les francs-maçons, les Juifs, les homosexuels, etc. Que pouvons-nous en penser et quelle attitude pouvons-nous avoir face à cela ?