À tous ceux qui vivent à 5 dans un 20m²,
À tous ceux qui se sont déjà fait couper l'électricité,
À tous ceux qui doivent choisir entre bouffer et payer leur loyer,
À tous ceux qui ont déjà fait des faux dossiers pour avoir un appartement,
À tous ceux qui se sont déjà ou vont se faire expulser,
À tous ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart' humide,
À tous ceux qui ont de plus en plus de mal à payer leur loyer,
À tous ceux qui trouvent que tout ça c'est par normal,
À tous ceux qui trouvent que le chacun pour soi c'est tout le monde dans la merde,
Beaucoup ont vu déjà - et peuvent voir encore tourner sur Internet - les images efffrayantes d'attaques répétées (en juillet dernier) contre la maison squattée du 74 rue des Caillots à Montreuil, par
une bande de mercenaires armés de barres de fer, de bombes lacrymogènes et emmenés par le propriétaire lui-même (un certain Hafid Hafed, agent immobilier).
Seule la solidarité du voisinage et des camarades des occupants avait
alors permis de faire échouer ces attaques, évidemment menées au
milieu des vacances et en pleine journée, sous l'œil complaisant - pour ne pas dire complice - de la police de Montreuil, celle-ci
protégeant d'abord les nervis occupés à tenter de détruire la maison,
avant de laisser le proprio se replier tranquillement, en bon ordre,
avec ses troupes.
Telle est la réalité de la luttte pour un logement décent dans ce pays.
Telle est la réalité du rapport de force quotidien existant entre
l'État, les propriétaires et les mal-logés en lutte, à Montreuil et
partout ailleurs.
Le procès de la maison de la rue des Caillots (ainsi que 2 autres
squats sur Montreuil) se tiendra CE MARDI 13 SEPTEMBRE à partir de 14
heures (venez à 13h30 pour differ et être à l'heure) au TRIBUNAL D'INSTANCE DE MONTREUIL, au 62 rue Franklin,
93100 Montreuil (métro Mairie de Montreuil, ligne 9)
La solidarité est une arme.
Soyons nombreux à leur témoigner notre soutien.
Samedi 10 septembre à 14 heures, rendez-vous au 178 rue Robespierre (métro Robespierre) pour participer à la manifestation des expulsés de Bagnolet, pour soutenir les expulsés des campements, qui sont un des terrains de la mobilisation. Les expulsés n'ont plus rien de rien (on ne leur a pas laissé prendre leurs affaires, bâches, matelas et couvertures ont disparu, ils n'ont plus qu'à dormir sur le trottoir...) mais la manif de soutien de samedi est maintenue. En espérant que ça fera venir d'autres soutiens, et qu'accessoirement ça leur montrera que tout le monde ne s'en fout pas. Et puis il y a toujours l'espoir que ces luttes arrivent à converger, les luttes des plus opprimés.
Jeudi dernier, des policiers de Porte des Lilas
ont menacés de demander à la préfecture d'expulser le mini-campement des
expulsés du 178 rue Robespierre. Selon eux, le fait qu'il y ait une
banderole politique ("expulsés du 178 rue de robespierre, relogement et
régularisation pour tous") et qu'il y ait des matelas et un abri sur
place prenant toute la largeur du trottoir serait inadmissible.
Les travaux de démolition du 178 rue de Robespierre sont quasiment
terminés, mais les expulsés n'ont toujours aucune proposition réelle. Les
autorités cherchent manifestement à en finir avec leur présence sur
l'espace public.
Samedi est l'occasion de montrer qu'à Bagnolet ils sont toujours présents
et que le problème de leur expulsion par la mairie de Bagnolet n'est
toujours pas réglé.