Le rock alternatif, punk rock, etc. sont (à notre avis) des formes artistiques qui peuvent mener plus que d'autres au militantisme, car généralement liées aux idées de gratuité, d'interactivité (par exemple les spectateurs se jettent rarement dans la foule dans les concerts de musique
de chambre), d'accès à la créativité pour tous (dans la lignée du jazz, du blues… mais avec un contenu (paroles) plus militant), de rencontres
autour des concerts.
Nous avons souvent recueilli des témoignages d'adhérents FA, CNT, etc. qui étaient venus au militantisme grâce à des tables de presse (Scalp, associations diverses), rencontres dans les squats où se donnaient les concerts, réflexion autour des paroles de chansons, etc.
De plus, ces musiques subliment
colère et révolte, ce qui semble plus
approprié pour des militants révolutionnaires que les musiques apaisantes...
Lundi Matin
, 03 janvier 2011, 1:44:44, Ogg Vorbis, 69.8 Mo
Il est compréhensible que, de la différenciation radicale dont nous venons de constater la persistance entre la classe ouvrière et la classe bourgeoise, découle une moralité distincte.
Il serait, en effet, pour le moins étrange qu'il n'y ait rien de commun entre un prolétaire et un capitaliste, sauf la morale.
Quoi ! Les faits et gestes d'un exploité devraient être appréciés et jugés avec le critérium de son ennemi de classe ?
Ce serait simplement absurde !
La vérité, c'est que, de même qu'il y a deux classes dans la société, il y a aussi deux morales, celle des capitalistes et celle des prolétaires.
Lire la suite de Le sabotage - 3. Morale de classe (Emile Pouget)
Dans l'exposé historique qui précède, nous venons de constater que le sabotage, sous l'expression anglaise de Go Canny
, découle de la conception capitaliste que le travail humain est une marchandise.
Cette thèse, les économistes bourgeois s'accordent à la soutenir. Ils sont unanimes à déclarer qu'il y a un marché du travail, comme il y a un marché du blé, de la viande, du poisson ou de la volaille.
Ceci admis, il est donc logique que les capitalistes se comportent à l'égard de la chair à travail
qu'ils trouvent sur le marché comme lorsqu'il s'agit pour eux d'acheter des marchandises ou des matières premières : c'est-à-dire qu'ils s'efforcent de l'obtenir au taux le plus réduit.
Lire la suite de Le sabotage - 2. La "marchandise" travail (Emile Pouget)
Après 12 mois de grève, des milliers de sans-papiers d'ile de france n'ont
obtenu qu'un addendum au guide des bonnes pratiques
destiné aux préfets
(une victoire, selon la CGT) et quelques promesses non tenues. Il y a deux
mois, ils se sont installés à la Cité de l'immigration (à Porte dorée, Paris 12)
pour réclamer des préfectures le récépissé de dépôt de demande de
régularisation promis qui leur donne autorisation de séjour et de travail
pour 3 mois. Mais il y a trois semaines, la direction a décidé de fermer
le musée jusqu'à ce qu'ils libèrent la salle qu'ils occupaient, juste en
face de l'entrée (louée par le musée pour l'organisation d'événements tels
qu'un championnat de baby foot). Un accord a été passé entre le musée et
le syndicat : les sans-papiers ne passent plus la nuit dans le musée, ils
peuvent venir de 9h à 19h, deux pièces sont mises à leur disposition pour
faire leurs dossiers, dans les vestiaires (derrière les chiottes). Coincés
entre le chantage des préfectures (on n'examine pas vos dossiers si vous
ne cessez pas votre occupation) et celui des syndicats (l'accord passé
avec le gouvernement en fait des intermédiaires obligatoires pour déposer
leurs dossiers), ils n'ont plus que l'espoir chacun d'être à son tour
convoqué en préfecture pour la délivrance de ce récépissé. Ceux qui le
décrochent vont chercher du travail, et quittent donc le mouvement, en
espérant que leur autorisation sera renouvelée après les trois mois ; les
autres patientent, sans argent, souvent sans logement, et dans l'oubli
médiatique.
Les cris de Grève générale !
résonnent encore dans nos têtes comme le lointain écho d'un mouvement social. Les banderoles sont remisées, les drapeaux au placard, mais la lutte des classes reste toujours d'une réalité brûlante, comme la nécessité de porter encore et toujours notre projet d'une société libertaire.
Pas question de déposer les armes de la critique !
Les deux récents numéros des Nouvelles de la librairie donnent encore à voir le dynamisme de l'édition libertaire ou de l'intérêt que peuvent porter nombre d'éditeurs aux idées du courant anti-autoritaire.
Lire la suite de Publico