- Jeudi 21
L'huissier est passé remettre l'assignation en justice aux occupants. Le bailleur demande des indemnités de 500 € par personne et par mois, puis par jour à compter de la décision d'expulsion. Le procès aura lieu à 9h30 au tribunal d'instance de la mairie du 20ème (métro Gambetta)
- petit déjeuner de solidarité à 8h30 devant le 260 pour aller ensuite ensemble au procès
- Tous les jours à 14 heures pour participer à la vie du lieu, tenir des tables, etc.
- Tous les dimanches à 17 heures, assemblée pour les suites à donner et la défense du lieu
260 rue des Pyrénées, 75020 Paris, métro Gambetta
Luttes de logement dans le 20ème et ailleurs
C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre.
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Nous n’avons plus le choix
Expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d’hébergement social, dans un immeuble appartenant à la Poste et vide depuis le 11 mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20e à Paris. Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidé d’agir. Nous avons trouvé une porte ouverte et posé nos bagages pour nous installer et créer un lieu de vie, d’auto-organisation et de lutte pour obtenir notre dû et dénoncer ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Nous sommes déterminés à devenir le cauchemar du pouvoir tant que nous n’aurons pas eu gain de cause. Nous vous appelons à venir nous rejoindre lors de nos assemblées (multicolore, sans parti ni étiquette) tous les dimanches à 17 heures.
Les habitants du 260 rue des Pyrénées
Sur l'immeuble a été accrochée une grande banderole, sur laquelle est écrit :
Occupations ! S'organiser / Se loger
Voilà cinq ans qu'a été instauré le Dalo (Droit au logement opposable). Cinq ans que le nombre des mal-logés, des gens à la rue et des expulsions augmente. Cinq ans que les prix des loyers s'envolent, alors que les salaires et les allocations stagnent. Cinq ans que les profits liés au business de l'immobilier battent des records.
Avec le Dalo... y'a que dalle
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Le 15 février, E., hébergée avec ses six enfants dans un hôtel miteux, s'est immolée (s'est brûlée vive) dans le hall de la mairie de Saint-Denis. Quelques jours avant, N., une autre mère isolée, s'était suicidée, acculée (débordée) par des dettes de loyer. Le lendemain, le maire, Didier Paillard, s'est empressé de déclarer qu'il fallait une réquisition immédiate des logements vides, publics et privés
. Sans doute ne parlait-il pas des logements appartenant à sa propre commune…
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